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Cimetière de la Madeleine

Le cimetière de la Madeleine à Amiens est évidemment le plus connu de la ville. Vallonné et arboré, son emplacement a été décidé à la fin du XVIIe siècle et se situe sur l’emplacement d’une ancienne maladrerie. Il remplace en effet celui qui se situait en centre ville, à l’emplacement de la Place René-Goblet.

Mise en service au tout début de la Seconde Restauration, c’est une véritable forêt de 18 hectares où se côtoient arbres en tout genre, plaines, tombes et mausolées impressionnant. Cette caractéristique qui le rend unique fut tout d’abord entretenue à partir du XIXe siècle puis enrichi dès 2000, il est devenu, par ailleurs, un véritable sanctuaires pour divers passereaux. Il est d’ailleurs classé monument historique en 1995, et certaines de ses allées arborées ont été labellisés « Arbres remarquables de France » en 2018.

Semblant par endroits abandonné, dès son entrée nous sommes plongé dans une atmosphère sombre et lugubre, mais tout autant paisible grâce à son omniprésente nature. Il garde aussi un grand nombre de cimetières militaires ainsi que de mausolées et tombes de personnalités célèbres de la ville ou mondiales. Visible sur les photos, on peut citer notamment la Chapelle Lecocq, le mausolée à coupole ornée d’un hibou de la famille Grimaux, ainsi que tous les tombeaux de style Néo-gothique ubiquistes dans ce lieu. Mais on oubli pas, bien évidemment, la sépulture de Jules Verne !

Tombe de Jules Verne

Véritable monument de la littérature, Jules Verne, bien que mort le 24 mars 1905, reste immortel via ses récits et ses essais. Inhumé donc au cimetière de la Madeleine, la tombe impressionne par son côté soudain et poétique. Représentant l’auteur sortant du tombeau en rampant, soulevant la pierre de son dos, regardant et tendant le bras vers la lumière. Le visage de la statue est directement prise du masque mortuaire de l’écrivain deux ans après sa mort. Intitulée par son sculpteur amiénois Albert Roze, « Vers l’immortalité et l’éternelle jeunesse », l’œuvre est sujette à divers interprétations. Oscillant entre l’allégorie du créateur le bras tendu vers la lumière comme un appel à l’aide, et le bas du corps plongé dans l’obscurité, en quelque sorte, une référence au syndrome de la page blanche. D’autres voient la résurrection, inspiration du monument funéraire de Carlotte Besnard pour le poète Belge Georges Rodenbach en 1902.

Merci à Etienne

© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.

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