Les mares, marais, lacs, ou autre étangs sont très courant dans la région et même dans la vallée de la Scarpe, d’autant plus si nous comptons les artificiels, mais un se démarque des autres par son nom et les légendes qui tournent autour de lui alors qu’il reste quand même totalement méconnu dans le Douaisis. Perdu entre campagne et zone résidentielle de Flines-lez-Râches, une « mer » fait le plaisir des promeneurs et pêcheurs malgré des légendes assez sombres qui tournent autour de lui.
Bien qu’elle ait des dimensions assez pauvres, sa forme, déjà, se démarque. Presque parfaitement ronde, on a retrouvé des écrits attestant de son existence dès le XIIIe siècle, mais des découvertes de vases et monnaies Gallo-romaines témoignent d’une occupation plus ancienne, qui discréditerait le fait que ce soit les pêcheurs qui aient aménagés sa forme ainsi, d’autant que son eau possède une teneur en souffre similaire à celle de Saint-Amand-les-Eaux, élément qui pourrait être rapproché à des vocations thermale dès l’Antiquité. Plus tard et dès le Moyen-âge et jusque l’entre deux Guerres, la mer fut utilisée pour le rouissage du lin. Malgré tous ces faits, qui sont en partie avérés, le mystère qui tourne quant à son origine exacte et moultes hypothèses tournent encore parmi les habitants et amateurs de légendes urbaines; un affaissement du sol, un cratère de météorite… D’autant plus qu’il est de notoriété que son niveau d’eau ne varie jamais.
Cependant, il reste une légende urbaine bien plus glauque et mystérieuse autour de cette mer. "Il était une fois un château, situé exactement à l'emplacement de la marre, un immense et magnifique château construit à l'intérieur de vaste remparts ronds qui se voyait d'aussi loin que le Beffroi de Douai. Il était habité par un seigneur cruel et peu hospitalier qui aimait humilier les pauvres, mendiants et vagabonds qui demandaient l'aumône. Son plaisir coupable était de leur servir à manger un plat qu'il confectionnait lui-même, un mélange de fumier et de pain plongé dans les excréments des chevaux. Un soir brumeux vint un homme sombrement vêtu et semblant vagabond, le seigneur ordonna à ses soldats et servants de tout préparer comme à son habitude, mais le rôdeur senti le stratagème, il sorti rapidement une baguette et la sentence fut au niveau de la cruauté du puissant. Le château et tout son personnel furent engloutis par les eaux et devint un lieu "dit" maudit par la mer de Flines. "Bien que l’on puisse retenir de simples leçons de ce très court conte, l’histoire continu, il se raconterait, que la nuit d’Halloween (ou de Toussaint), on puisse voir, en se baladant le long des berges, une ombre noire, la silhouette du seigneur maudit essayant en vain d’atteindre le rivage ou d’emmener le manant dans ses eaux damnés.
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