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Fives Cail (Ecoquartier)

Accessibilité
95%
Dangerosité
85%
Etat
50%
Intérêt
30%

“Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.”
 
[La localisation étant claire, une bonne partie de la visite est illégale et extrêmement dangereuse! Il est interdit de se rendre dans les parties clôturées de ce site]
 

Des usines immenses, il y en a de moins en moins, elles finissent soit en partie rénovée, réutilisées, ou tout simplement détruites, néanmoins, certaines restent en partie abandonnées, comme L’Usine Verre Vert et celle-ci, bien que petit à petit, elle se transforme en pôle moderne qui propose divers activités, bien que ces endroits paraissent même de nos jours très fantomatiques (en témoigne certaines photographies de ce reportage.

DÉCOUVERTE

Très très connue, j’avais découvert ces immenses espaces une première fois lors de la visite d’un autre « lieu » dont je tairais le nom, néanmoins, et fort heureusement, une large partie de celle-ci, abandonnée, reste en bon état malgré le quartier où elle se trouve. Peut-être une influence des ouvriers qui sont souvent présents sur le site, ou la police qui tourne régulièrement.

HISTOIRE

Fondée en 1861 par les sociétés Fives-Lille et Cail alors en co-entreprise. Tout d’abord spécialisée dans la construction de rails de chemin de fer et de locomotive à vapeur.

S’anonymisant dès 1868 et en conséquence changeant de nom, elle commence, deux années après, à s’occuper du matériel de sucrerie. En 1901, avec l’ajout de nouveaux ateliers, elle peut construire jusqu’à 80 locomotives par an, elle se fera connaitre notamment pour avoir conçue les machines du Transsibérien, s’occupant parallèlement de l’artillerie lourde des cuirassés Gambetta et Jules-Ferry.

Avant l’occupation de la ville par les troupes allemandes, l’usine commence dès 1914 dans l’industrie de l’armement, jusqu’à la fin de la guerre. Elle est une nouvelle fois réquisitionnée par l’occupant allemand dans la WWII, devenant une cible stratégique par les alliés en raison de sa production de matériel ferroviaire, et ce sera seulement en juin 1943 qu’un attentat orchestré par le capitaine Michel Trotobas, ce qui la paralysa pendant deux mois.

Lors de la grève des dockers de 1949-1950, ses locomotives sont bloquées sur le port de Dunkerque, avant de connaître une grande période prospère entre les années 1950 et 1980, où la société fusionnera avec les groupes Cail puis Babcock-Atlantique et rachètera un bon nombre d’entreprises dans divers activités industrielles, comme la thermique, la combustion ou la tuyauterie.

Ce n’est qu’à partir de 1987 qu’elle s’essouffle, pour enfin se recentrer sur sa base. L’usine est finalement abandonnée dix ans plus tard et la compagnie étant vendue par Paribas en 2001, ce qui la fit quitter la cotation en bourse.

La ville de Lille et Hellemmes ayant comme projet à partir de 2004 de récupérer les lieux comme elles l’avaient fait pour la friche Saint-Sauveur, c’est seulement en 2011 que la réalisation est confirmé pour que les travaux commencent enfin en 2015, après dix-huit ans d’abandon. Depuis, l’écoquartier Fives-Cail sort doucement de terre, ayant inauguré un Lycée Hôtelier, un gymnase, une résidence sénior, une ferme urbaine, et de rares commerces. Néanmoins, les parties rénovées gardait tout de même un côté très vide, très « abandonnés » dans un sens, le quartier étant assez peu fréquenté, son aspect rénové/neuf rendant l’endroit assez austère bien que beau.

IMPRESSION

Une nouvelle fois ce fut une exploration non prévu, et surtout orientée pour redécouvrir un lieu visité jadis. Néanmoins, cela m’a permis de pouvoir voir les avancements de travaux et constater que certaines parties restent tout de même complètement à l’abandon et ne changent pas. Orienté entre architecture contemporaine proche de ce qu’on peut retrouver aux Pays-Bas, et l’architecture industrielle en brique assez classique dans la métropole Lilloise, cet endroit a obtenu une nouvelle vie malgré l’aspect cité plus haut, mais nous pouvons rester confiant de son avenir et ce que ça pourra donner dans quelques années. Ce sera donc une affaire à suivre !

© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.

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