“Mener la vache au château et elle s’enfuira vers l’étable.”

Il est rare de tomber sur des châteaux aussi imposants dans le Nord de la France ou en Belgique, bien souvent, ils sont saccagés, en ruine ou très difficile d’accès. Celui-ci ne dérogeait pas à deux de ces règles, saccagé par des travaux jamais terminés et avec un accès très dangereux.

DÉCOUVERTE

Au début des années 2010, il était devenu l’un des lieux d’Urbex les plus populaire de Belgique, puis la hype s’est tamisées avant qu’il ne redevienne totalement inconnu. Cependant, il reste à l’abandon malgré que des travaux aient été commencés sans en voir le bout.

HISTOIRE

C’est au XIIe siècle qu’un premier château fut érigé par le sous-gardien d’Evergem, Raas van Gavere. En 1282, les droits seigneuriaux furent vendus à l’abbaye Saint-Bavon mais le château, alors mentionné comme « forte maison d’Evergem », ne fut vendu qu’en 1395. Il servit, un temps, de résidence de campagne aux abbés.

Largement endommagé suite aux bombardements des troupes d’Alexandre Farnèse pendant les conflits religieux; c’est seulement en 1614 qu’il fut restauré sous l’ordre de Frans van der Burch pour loger ensuite le bailli d’Evergem durant le XVIe et XVIIe siècle.

Vendu en 1795 puis reconstruit au court de la première moitié du XIXe siècle par Fernand Ottevaere. Passant de mains en mains entre 1904 et 1912, c’est l’année suivante que Léon François Feyerick de Kerckhove de Denterghem (un beau petit nom à rallonge), fit une nouvelle fois reconstruire le château pour lui donner sa forme actuelle.

Racheté en 1948 par l’Etat Belge, une école y fut créée pour une école pour les enfants de capitaines et autres métiers itinérants, rajoutant, par la suite, un bon nombre de dépendances, qui menèrent à l’abandon progressif d’une bonne partie des anciens bâtiments.

Depuis le début des années 2000, donc, le château et l’ancienne ferme, reconverti en école, sont à l’abandon, malgré des travaux commencés mais jamais terminés dans ce premier.

IMPRESSION

Bien que l’accès était très dangereux bien que pas très compliqué, le château possédait des étages assez intéressants pour les décorations murales et les imposantes pièces. Le rez-de-chaussée lui, l’était moins dû au travaux qui avaient dénudés une grosse partie des murs, cependant le côté grandiose restait. Un château qui valait le coup surtout pour son histoire.