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Cimetière de Douai

Comme beaucoup de cimetière de villes moyennes, celui-ci est pratiquement situé en périphérie, cependant, contrairement aux autres, il garde une atmosphère très étrange grâce, ou à cause, au choix, de ses étendues entre les allées qui sont assez vastes et inhabituellement vides; par moment, deux ou trois tombes se battaient en duel dans une étendue de cent mètres carré.

C’est dès 1793 que la municipalité Douaisienne cherche un nouveau emplacement pour ce lieu de culte qui serait situé hors des remparts. Cette décision faisait directement suite à la prescription royale du 10 mars 1776 sur la suppression des cimetières paroissiaux intra-muros, premièrement pour la santé publique, puis pour élargir la place autour des églises.

Edifié en 1817 suite à ce transfert, sur un terrain dénommé « Le Paradis ». Il fut inauguré le 21 mai de la même année par le maire de l’époque, Joseph Becquet de Mégille.

Il renferme bon nombre de célébrités dont une majorité d’artistes, dont Augustin Boutique, l’un des plus célèbre photographe Douaisien, Théophile Bra, Alexandre Descatoire, Félix Labisse, Amédée Lecas et Augustin Pèpe, mais aussi Suzanne Lanoy, célèbre résistante communiste.

Peuplé de sépultures impressionnantes ce cimetière pourtant bien calme recèle un petit nombre d’histoire surprenante.

« Ma Julie »

« A toi, ma Julie bien-aimée, ma noble et infortunée épouse. A toi qui m’as sauvé deux fois la vie! a tes restes chéris et à ceux de ta vénérée mère. L’asile de ce tombeau. Bien faible hommage hélas de ma reconnaissance. Et de mes regrets éternels! »

L’imposante tombe dite « Ma Julie », située au bout de l’allée centrale, qui relaterait, d’après une légende, l’amour inconditionnel de M. Mottet envers sa servante, une certaine Julie décédée à l’âge de 40ans, et pourtant, il n’ont jamais été ensemble, et cette femme est morte célibataire, mais on raconterait que dans la crypte, jadis accessible, la fameuse Julie serait inhumée en robe de mariée avec bon nombre de bijoux sur elle.

« Le Sablier Ailé »

Entre « Ma Julie » et la sépulture du général L’Hérillier se trouve une tombe qui pourrait paraitre classique. Pourtant, elle orne, en son sommet, un petit sablier ailé, sablier qui est le symbole de la vie, chaque grain représentant une journée d’existence, et les ailes de chauve-souris, elle, synonymes de mort. Peu courant, ce symbole peut aussi signifier la résurrection.

© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.

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