« D’où vient que chaque fois qu’un bourg informe se transforme en cité, ou un semis de villes en nation, s’élève d’un espace plan délimité un sémaphore en houlette – obélisque, flèche, colonne, rostres, statue de la Liberté, tour Eiffel ou montagne sacrée ? » Régis Debray
En vous baladant non pas dans Roucourt mais dans Lewarde, vous trouverez rapidement les jardins du château puis très vite en explorant les chemins vous tomberez sur le bois du dit village qui renferme deux curiosités bien méconnues, la Tour du bois de Lewarde qui est très facilement trouvable, et l’Obélisque de Roucourt qui lui, reste bien caché.
Pour pouvoir l’observer, il faut sortir des sentiers battus et ne pas hésiter à s’aventurer à travers les chemins plus sinueux et c’est là, au fond du bois, à son extrême sud que vous trouverez ce monument si méconnu.
D’une taille de 11 mètres, et doté d’une architecture simpliste faisant penser à une petite cheminée d’usine avec ses briques si spécifiques au Nord, il fut érigé en 1818 par des Danois. Une drôle d’idée qui ne l’est pas tellement. C’est qu’après le traité de Paris, en 1815, les troupes danoises, parmi tant d’autres, durent stationner à Bouchain et aux environs pendant trois ans, durant le même temps, Frédéric de Hesse Cassel, prince danois, logea à Lewarde, et en souvenir de cette venue, les soldats érigèrent cet obélisque.
Une histoire bien singulière qui reste méconnu (même de Wikipédia, c’est pour dire!), comme quoi, Lewarde bien que connue mondialement pour son Centre Historique Minier, recèle des trésors architecturaux.
Source: – Flâneries en Douaisis© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.