
Article de 2015 mis à jour en 2023
HISTOIRE
Donc c’est fin 1979 que Pierre Devin publia une petite annonce dans la revue « La vie du rail » pour créer un club ferroviaire dans le Valenciennois.



Draisine Link-Hoffman (Renault)
Un locotracteur Moyse 20T ex-sucrerie de Marle
Un Locotracteur Berliet N°1
Une Grue Caillard et un Tracteur « pousseur »
Deux Locotracteurs Moyse 10TE
Un Locotracteur Decauville
IMPRESSION (de 2015)
Des rails, des lignes par dizaines, mais ne semblent plus mener nulle part, au bout, trois ou quatre wagons complètement bouffés par la rouille, il ne bougeront surement plus jamais de ces voies qui les ont vu mourir. De l’autre de côté des rails emplies d’hautes herbes, les rails se prolongent, à un tel point qu’on se retrouve à un endroit où l’herbe semble être tondue, entretenue… et on se rend compte qu’autour de nous des vingtaines de wagons de marchandise sont figés là, eux aussi à attendre une mort prochaine, certains sont en bon état et d’autre sont ravagés par le temps, mais tous semble être bel et bien délaissé. Alors que les voies se dédoublent, entre les voitures, d’autres apparaissent derrière, l’endroit est au final plutôt grand, et pas du tout caché depuis la route, les résidents alentours observent depuis très longtemps cette crypte ferroviaire sans pouvoir rien faire.
Derrière un certain wagon de marchandise, se cache quelques wagons voyageurs assez vieux, plus jamais nous ne pourrons voir de telles choses sur les voies ferrées. Eux aussi ont subis les assauts du temps, les banquettes sont toutes arrachées et empilés sur le fond, le sol est dans un piteux état, et plus aucune vitre n’est présente.
La fin de cette allée bordée de wagons en tout genres nous laissait voir l’envergure du terrain, qui regorgeait de trésors ferroviaire, locomotive Fret, wagons grue d’un autre temps, citernes, locomotives si petites qu’on s’est demandé ce qu’elles pouvaient bien tracter… Un endroit unique dans son genre, au point même que toute société ferroviaire est absente dans ce lieu et le fait ressentir.
Comme quoi, même les vieilles mécaniques rouillés ont le droit au repos éternel car il est bien sûr que tout ça ne bougera plus jamais, et il semblerai qu’un bienfaiteur veille encore sur ces voitures et locomotives des temps anciens…
Devant des machines aussi imposantes, on ne peux qu’être impressionnant et curieux, on découvre leur moteur, leur marque, à quoi elles servaient, ce qu’elles ont vécus et ce qu’elles sont devenues et comment elles se taisent… Une visite passionnante mais courte, malgré son petit panel de couleur que l’on ne peut voir qu’à ces endroits là, les cimetières ferroviaires.
Un bon nombre de petites locomotives entassées les unes après les autres comme laissées pour mortes…
IMPRESSION (de 2023)
C’est toujours quelque chose de retourner sur un lieu des années après, en soit ça permet de montrer son évolution mais aussi de se souvenir de l’ancienne exploration. Ici, nous avions quartier libre, libres de se balader où on voulait et explorer n’importe quelle locomotive ou wagon, et au delà d’un musée, c’est une véritable expérience, et nous pouvions voir toutes ces machines d’un autre angle beaucoup plus proche et intéressant. Une expérience, malheureusement, qui ne pourra se reproduire, dû au fait que le lieu est voué à disparaitre et sera totalement détruit d’ici fin 2023.
© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.
Vu également un cimetière de wagons tagues ou endommagés le long de la ligne vers Lyon peu après Aix les Bains
Il est vrai qu’il y en a un peu partout de tel « cimetières », et beaucoup, comme ici, sont devenue des musées associatifs.