Ancien cimetière d’Aniche

Comme il est souvent mentionné, à Aniche, il y a deux cimetières, celui « du sud » entretenu et récent, et celui « du centre » où plus de 90% des tombes sont laissées à l’état d’abandon, et dont plusieurs chemins ne sont plus du tout entretenus.

Située à cinq minutes de l’église Saint-Martin et du cinéma Jacque Tati (dont on parlera dans quelques temps) dans une rue typiquement minière. Ce petit cimetière digne d’un film d’horreur reste assez caché et ignoré.

Ouvert dès 1857 suite à l’épidémie de choléra, au grand nombre de décès et au cimetière de l’église Saint-Martin trop petit. La mairie avant acquérit le terrain qui était jadis situé juste assez loin des habitations et bordant le Calvaire Saint Roch.

Dix ans plus tard est construit au fond de l’allée principale un second calvaire, destiné à accueillir les corps des prêtres, frères et religieuses des écoles chrétiennes de la ville, cependant, seul le frère Cyrille Vroman y sera inhumé en 1904.

Très vite limité, le cimetière exhumait aussi les corps des défunts d’Emerchicourt jusqu’en 1879. Pouvant s’agrandir quelque peu grâce à l’acquisition d’un terrain mitoyen d’un brasseur en 1898, il sera vite mis en lumière que les tombes n’avaient pas une profondeur nécessaire, ce qui menait à une insalubrité conséquente pour les résidences voisines quand même assez distantes à cette époque.

Après ces problèmes, mais surtout à cause de la place limité, le « cimetière du sud » sera édifiée sur un nouveau terrain en 1926, sans pour autant laissé à l’abandon le, désormais, « cimetière du centre », qui sera aménagé pour pouvoir laisser passer les corbillards jusqu’à toutes les tombes du chemin central, les autres n’étant qu’à quelques mètres de celui-ci.

Jadis une impasse, en 1981, sera aménagé, à l’Est, le « petit parc » sorte de jardin public et le siège des colombophiles (aujourd’hui démoli), le parc lui, est littéralement laissé à lui-même…

Depuis plus de dix ans, les habitants le considérant encore, et les curieux d’histoire se questionne encore sur son entretien et son avenir, sachant que depuis ce temps, il est en suspend de relier par la rue d’Alsace le centre ville au quartier du Champ de la Nation, qui semble être une chose totalement oubliée en 2024/2025 malgré une petite indication « Cette sépulture est susceptible d’être reprise, veuillez vous adresser à la mairie ».

Kopierre, célébrité Anichoise, tambour-major du Second Empire et ayant un géant centenaire à son effigie,  y était enterré avant d’être transféré au pied du Monument aux Morts de la Guerre de 1870 dans le « cimetière du sud ».