C’est ce qui arrivent quand beaucoup trop d’élèves font l’école buissonnière, même les professeurs ont désertés les lieux laissant tout à sa place. De quoi faire cours aux plus démunis…
L’EXPLORATION
En entrant, ou plutôt escaladant le petit mur, on est directement dans ce qui semble être la maternelle dans un bâtiment plus ou moins « moderne ». Je pense que dans toute ces salles, seul le rez-de-chaussée était utilisé pour le premier cycle, qui est, très bien reconnaissance au niveau des toilettes et des salles très typiques. Par contre, il a bien subit par rapport aux autres sections de l’école, plus beaucoup d’objets, aucuns tableaux noirs ni table et chaises, ça va jusqu’au plafond qui tombe littéralement en ruine. La visite de cette partie fut assez rapide.
Le second bâtiment exploré devait être pour les primaires, après avoir escaladé un vieil escalier de fer, on tombe sur de grandes salles de classe dont une complètement remplie par des centaines de déguisements en tout genre, il y avait le choix pour Halloween. Celui-ci est assez labyrinthique, on passe de couloir en salle sans vraiment s’en rendre compte; et certains sont si étroit qu’on ne pouvait y passer à deux, mais chacune des salles de classe est unique, entre le trou noir et celle dans un bordel monstre. Au détour du regard en continuant sur un couloir, on tombe sur une porte ouverte qui nous mène à deux mètres du sol vers ce qui semble être la salle de sport à la moquette verte clinquante. Pour pas se blesser on décide de continuer vers des escaliers très peu large, au détour d’une salle, et passant à côté d’un autre escalier doté d’une architecture plutôt chaotique, on trouve une véritable salle de classe très glauque et tout droit sortie des 50’s, la mousse pousse un peu partout et la poussière y est reine.
Après cette classe, rien de bien plus intéressant dans le bâtiment; d’autres salles aussi vides et taguées les unes que les autres, rebrousser chemin fut la bonne solution, vu qu’en montant le fameux escalier, on est tombé sur un couloir sombre et étroit avec des sortes de dortoirs à l’allure d’une prison tellement ils sont petits et glauques, chacune des quatre chambres était garnis d’un châssis de lit en fer et d’un pauvre lavabo avec miroir, dans le sorte de grenier en face, plein de choses datant des années cinquante ou soixante étaient présentes, dont des anciens livres ou pupitres.
Le troisième bâtiment exploré était dans un état second; bien tagué mais possédant beaucoup de curiosités, il me fait beaucoup penser aux locaux de mon ancien collège, et ça parait logique vu les salles de classes qu’on a découvert: salles d’art, salle de physique/chimie… Un tout autre style que les deux premiers, car ça se vois clairement que la bâtisse date. Mais ce n’était pas la seule surprise car celui-ci renferme beaucoup de choses plus atypiques les unes que les autres, à vous de juger en voyant les photos.
Avant de passer dans le dernier bâtiment, on a fait un tour à l’administration du collège, qui devait être assez classieuse, ensuite venait les cuisines, le self et les hall d’entrée, ainsi que les locaux des concierges et agents de maintenance, qui était tous dans un état complètement différents, l’un en ruine complète, l’autre laissé tel quel et le dernier à moitié vidé mais témoignant de tous les plats qui sont passés par là.
Donnant accès directement sur la cour et le bâtiment d’administration de la primaire, celui-ci était dans un état similaire, malgré le plus grand nombre d’objets restant, entre moniteurs et pièces d’ordinateurs, une bibliothèque complète de livres scolaires et pleins de petites choses que ce soit manuelles ou autres traînant dans toutes pièces. De quoi explorer ce seul bâtiment en une bonne heure tellement il y a de choses à voir dans les cartons, étagères et autres espaces de rangement.
Une exploration très chargé par le fait qu’on était pas vraiment sûr, à chaque fois, de tout avoir exploré, tellement tout est dispersé un peu partout dans l’institution.
L’HISTOIRE
Construit en 1815 pour servir de caserne à l’époque Napoléonienne, le bâtiment d’origine eut un cours moment de gloire en tant que filature avant d’être reconverti en école catholique privée par les Sœurs de La Providence de Portieux.
C’était, à la base, une école divisée en deux, d’un côté pour fille et de l’autre pour les garçons, il y avait aussi la présence de ce qu’on appelait dans le temps, un asile, c’est à dire une maternelle.
En 1861, le pensionnat est ouvert juste en face de l’école.
Pendant la période difficile de l’Église et de l’État, toute une partie de la propriété des Sœurs fut confisquée au profit de l’hospice. Les écoles furent fermées par la loi de 1904. Au moment de l’expulsion, il y avait chez les Sœurs 250 élèves et 15 religieuses.
En 1915, suite à un incendie majeur, tout fut à recommencer, en commençant par une aide aux pauvres par la cuisine et les vêtements.
L’école de garçon fut ré-ouverte en 1919 pour ne durer que 3 ans aux profits des laïcs qui hériteront de celle-ci ensuite.
A l’époque de l’entre-deux guerres, l’école était divisée en deux parties suivant que les familles pouvaient payer ou non une scolarité.
En 1971, les deux écoles privées furent regroupées en une seule école primaire mixte : Groupe Scolaire Providence-St Michel.
C’est en 2011 que l’école est laissé à l’abandon au profit d’un nouveau complexe flambant neuf à deux pas.
AU FINAL
Une exploration plutôt grandiose, avec son lot de surprise. J’avais un peu perdu l’espoir de pouvoir visiter une école abandonnée un jour mais je me suis bien trompé et j’en suis très content! J’espère juste pourvoir la refaire celle-ci, car je pense être passé à côté de quelques petites choses. Mais en tout cas l’effet est là, et c’est plaisant. D’ailleurs, on dirait bien que pas mal de rénovation ont commencés sans vraiment avoir de réelles suites.
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