Ce lieu n’est pas abandonné, son accès est interdit et sa visite a été faite légalement après plusieurs demandes.
Majestueuse porte à l’entrée de la ville, la porte de Valenciennes, à Douai, est l’un des monuments principaux du quartier du centre-ville. Difficilement reconvertible, ses étages sont vides depuis presque cinquante ans mais son extérieur fut rénové entre temps.
Cette porte, construite en 1453, était tout d’abord prénommée « porte Vacqueresse » puis devenue « Notre-Dame » suite aux reconstructions et transformations de l’église éponyme adossée au monument, durant du XIIIe au XVe siècle.
Elle était sans nul doutes la mieux conçue et la plus prestigieuses de l’ensemble, réservée aux entrées royales suites à la guerre de Dévolution, elle vit d’abord passer Vauban et Louis XIV en 1667 puis Louis XV en 1744.
Bien qu’elle gardait jusque là un aspect rustique avec sa dédicace inscrite en lettres gothiques, elle fut rénovée dès 1771 pour y inclure des appartements de garnison, ainsi que l’ajout d’un porche en pierre bleu qui dénote totalement avec les blocs de grès typiquement douaisien. Outre leur nom, l’étage était utilisé comme prison pour officiers. C’est seulement à la fin du XIXe siècle que les deux arches furent rajoutées pour fluidifier le lieu lors des défilés militaires.
Extrait de la dédicace: « Mill cccc chinquante trois, D’avril XV jours, an ou mois, De cette porte par devise, tute pierre première mise. »
Renommée en 1827 selon sa ville de direction, c’est suite au démantèlement des remparts en 1891 que la porte devint un îlot isolé. Classée le 5 mai 1928, elle subit de gros bombardements en 1944, dégâts toujours visibles de nos jours sur le coin nord-ouest.
Par la suite, les idées étranges commencèrent, dès la fin de la WWII, elle logea durant un bon nombre d’années les sapeurs-pompiers de la ville qui étaient situés dans l’Hôtel du Dauphin. André Canivez eu un jour le projet d’en faire une bibliothèque, aussitôt refusé par Julien Cain (en même temps, quelle idée…). Les logements, vidés dans les années 1970, elle n’eut qu’une énonciation de projets lors d’une campagne municipale en 2014, en faire une boîte de nuit… une idée absurde qui n’a évidemment pas été retenue.
Depuis les gens en parlent seulement en voyant les reportages photos, certains voudrait en faire un musée avec un tunnel souterrain, d’autres encore des logements (il faut arrêter avec ça, vraiment), mais la même question est toujours oubliée, son accès? La place d’Haubersart reste l’un des rond-point les plus fréquentés de la ville et de jour comme de nuit, il est assez dangereux de s’y rendre, la voierie n’étant pas prévue pour ça, sans oublier qu’aucune porte classée et conservée, dans les Haut-de-France, n’a son intérieur ouvert au public.
A savoir que de nos jours, une nouvelle fois, celle-ci n’est pas abandonnée, certaines parties servent de stockage pour la mairie et les artificiers qui interviennent lors de la ducasse de juillet principalement.
Merci à la ville de Douai, l’Office de Tourisme, ainsi qu’à Aurélien grâce à qui nous avons pu visiter ce monument.
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