« On peut descendre en enfer avec un tank, mais le diable finit toujours par vous mettre la main dessus. » Dean Koontz
Curiosité se trouvant au coin de la Mandela Way à Londres, ce char T-34 est une étrangeté qui est « techniquement » abandonné sur ce terrain vague depuis 1995. Bien que ce soit une relique de guerre, sa présence ici n’est en aucun cas le signe d’un conflit national, mais juste le combat d’un homme contre l’urbanisme local.
Vraisemblablement utilisé par l’armée tchèque lors des combats de Prague de 1968, ce tank a été amené à Londres pendant le tournage du long métrage Richard III de Richard Loncraine.
Au début d’année 1995, Russel Gray, un homme d’affaire Londoniens, rachetait un terrain vague situé entre Mandela Way et Page’s Walk, avec en tête, un projet immobilier original par rapport au style architectural en place dans ces rues. Malheureusement pour lui, sa proposition n’aboutie jamais à cause du conseil municipal du quartier, dont les locaux étaient à cette époque situés juste en face de cette parcelle.
Au même moment, il rachetait un certain char T-34 dans l’optique de faire plaisir à son fils en lui offrant une arme de guerre désaffecté pour sa collection personnelle. Mais contrairement à son plan initial et mécontent de la décision du conseil, il plaça le dit tank sur le terrain et fit en sorte de placer le canon en direction des bureaux du conseil.
Les élus se rendant compte de la chose, des mesures ont vite était prise pour faire retirer l’engin du terrain… en vain. Gray avait pris toutes les mesures en son sens en jouant sur les mots et le conseil, à la base, avait cru qu’il installerait sur le terrain une “septic tank.”, fosse septique en Français.
Dans le courant des années 2000, le conseil déménagea, et le canon changea beaucoup de fois de direction.
Depuis 1995, il reste donc là, sans aucune possibilité de le déplacé. Il est devenu un véritable emblème pour le quartier depuis qu’il est entièrement repeint par les graffeurs et artistes du monde entier au trois à quatre fois par an depuis la fin des années 1990, souvent avec des messages politiques. En Juillet 2017, il regagna sa couleur d’origine grâce à l’artiste Charlotte Meldon, mais il a vite changé. Mi-2018, il adoptait le rose, vert pâle et jaune comme nuances principales.
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