« Une carte du monde sur laquelle ne figure pas le pays d’Utopie ne mérite pas le moindre coup d’œil » O. Wylde
Une légende urbaine cite ce lieu sous le nom, « Le Chemin de L’Enfer »
Perdue dans la mer infinie de champs de la campagne Française, se trouve un coin de paradis utopique peuplé de millier d’arbres, d’un magnifique lac formé à partir de la carrière à ciel ouvert, plusieurs œuvres de street-art et plusieurs bâtiments plus ou moins intéressants…
DÉCOUVERTE
Clairement impossible à repérer sans être dans la ville d’à côté ou avoir Google Earth à porté, cette ancienne carrière à ciel ouvert est un trésor régional complètement ignoré et pourtant encore surveillé la semaine… mais par jour de beau temps, ça laisse sans voix à la vu d’une exploration aussi agréable..
HISTOIRE
La date d’ouverture de la carrière reste pour l’instant inconnue mais tout semble faire croire que l’exploitation a commencé dans les années 1960 et ce, jusqu’à la fin du XXe siècle.
En juin 2006, sur ce lieu abandonné, ouvre une compétition annuelle de 4×4 et de Quads qui dure jusqu’en 2011. La compétition était très réputée dans la région mais aussi ailleurs, elle comportait plusieurs niveau, allant des épreuves pour novices, aux épreuves pour professionnels. Le terrain a beaucoup était accidenté par cette pratique pendant 5 ans, mais la tour de la carrière et le lac sont toujours restés intacts.
Depuis 2011, le terrain est laissé à l’abandon, mais le gardien y fait des rondes dans la semaines très souvent, mais cela n’empêche pas les explorateurs, adolescents, vagabonds de s’y aventurer, de créer des entrées, de taguer, de s’y promener, y camper ou pour les plus téméraires, s’y baigner… Mais un accident mortel survenu en 2013 prouve la dangerosité évidente du lac…
Suite à cet événement, le terrain porte encore mieux son nom de « Chemin de L’Enfer »
L’EXPLORATION
L’exploration commence par un petit chemin longeant les grilles de la carrière, et rapidement on se rend compte que c’est un endroit assez fréquenté par les jeunes et autres personnes du coin…
Une fois sur le terrain, un autre chemin semé d’herbe nous mène directement sur une petite plaine menant directement à un hangar malheureusement fermé, un mobile-home en piteux état et une remorque. Malgré la destruction évidente, les éléments ne présentent que très peu de graffitis.
En longeant le hangar, nous nous retrouvons directement sur la route en macadam abîmée menant directement à l’entrée de la tour. L’intérieur pratiquement vide, il n’y reste que quelques chaises de jardin, des tables de pic-nique et un escalier menant tout en haut. Et il faut dire que, la vue, une fois en haut, est absolument magnifique et 360. Un très bon endroit pour surveiller ou simplement observer la nature environnante.
Dans un renfoncement au pied de la tour, nous trouvons deux tondeuses qui semble encore pouvoir fonctionner. En s’éloignant sur la pleine sur la droite de la tour, on tombe sur un cabanon de béton où l’électricité est encore présente. Ce qui nous a laissé un énorme doute…
En continuant, et en suivant les chemins, nous tombons sur plusieurs mobile-home de chantier, pour la plupart tagués de superbes œuvres d’artistes. Tous plus ou moins vides, certains présentaient encore des gazinières ou fauteuils…
Les chemins continuaient et nous menèrent directement au magnifique lac bleu-vert qui jugeait par lui même du passé d’exploitation minière. A ce moment, un bon repos était mérité au bord de ce cadre utopique. La visite touchant bientôt à sa fin, nous nous sommes arrêtés une nouvelle fois au bord du lac, mais plus en hauteur et avec une table de pic-nique pour pouvoir bien nous asseoir sous la forte chaleur.
IMPRESSION
Je ne l’avais vu de loin qu’une seule fois en repérage et avait failli me faire avoir par le gardien, mais cette seconde exploration fut la bonne, dans tous les sens du terme. Le temps était avec nous, et la chance aussi. Ce fut une superbe exploration qui nous a émerveillé. Entre les grandes plaines, les coins de nature uniques, le lac flamboyant de beauté, et les petites falaises qui étaient à la limite de nous délimiter notre terrain de jeu.
Je remercie Laurine et Vincent.
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