« La campagne est peut-être neutre, mais elle excelle dans l’art de se venger… »
La série des fermes continue, avec encore une autre bien intéressante et une histoire très triste et glauque… Justement quelque chose de fort s’en dégage, même dans les dépendances très fermières… Un mal-être constant qui ne rassure à aucun moment de l’exploration…
DÉCOUVERTE
Complètement isolée et perdue entre les champs de maïs, une ferme se dresse fièrement grâce à son pigeonnier. Les anciens pâtures sont d’ailleurs encore utilisés par les fermiers du coin. Mais la bâtisse se détruit à petit feu, alors que la partie habitation est pratiquement comme neuve… Pas assez têtu
HISTOIRE
La partie histoire a été supprimée.
L’EXPLORATION
En France, rare sont les lieux où la porte d’entrée est ouverte, mais ici ce fut le cas…
Une fois la porte passée, nous nous retrouvons dans une cours intérieur plutôt conséquente qui nous laisse voir plusieurs parties; la maison en elle-même, une infime partie des dépendances écroulées, et une sorte de préau menant à un grand hangar peuplé de matériel agricole, de linge et divers choses de la vie de tous les jours d’un fermier.
Nous commençons par la maison qui nous parait d’abord assez bourgeoise; La première pièce visitée est un immense salon très beau et cosy, à l’intérieur, tout laisse penser à un début de déménagement, des cartons sont fait, les fauteuils et surement une grande table ne sont plus présents, mais il reste encore énormément d’objets de décoration, un portrait, d’ustensiles dans les armoires et de multimédia. D’ailleurs je trouve ça étonnant que la télévision et la chaîne hi-fi de bonne marque ont été laissées, pareillement pour le tableau… Plusieurs bouteilles vides d’alcool sont aussi disposées dans un coin de la pièce, ce qui nous laisse imaginer le désarroi final qu’a vécu la femme avant de partir.
Nous poursuivons par la pièce juste en face, qui devait être une salle à manger, elle aussi vidée de sa table et ses chaises mais toujours avec autant d’objets, mais cette fois-ci, encore plus personnels, allant jusqu’aux pièces de Francs. Ici aussi la télévision veille… Néanmoins, il s’en dégage une lumière plutôt sobre et peu rassurant alors qu’elle passe par de grandes fenêtres pourtant très agréables…
Au fond de la pièce, une porte nous mène directement à la première chambre, elle aussi dans le même état que le salon et la salle à manger, mais beaucoup moins importante, bien que la même lumière est aussi présente. Une nouvelle fois dans le fond, un minuscule escalier nous mène d’abord dans une pièce servant surement de débarra. Juste à côté, la seconde chambre, celle des enfants, peuplée de jouets, jeux de PS1, de livres et autres babioles infantiles, mais un seul attira notre attention… une petite crèche très bien conservée ennuyée seulement par la poussière. A vrai dire, dans cette pièce, il y a quelque chose de très fort qui s’est dégagé, un immense sentiment de nostalgie mais aussi de tristesse, accentuée par la grande présence de la couleur grise, sombre, que la lumière faisait naître bien plus intensément dans cette chambre..
Retour en arrière, pour se rediriger vers le couloir qui, en son fond, menait directement à une cuisine étroite mais très belle et bien conservée, voir de trop, à la vue des quelques aliments laissés là. Au fond était présent les toilettes et la salle de bain plongés dans une intense couleur bleu-vert des plus intriguant.
La visite se poursuivie par les immense dépendances, commençant par un petit hangar plongé dans le jaunâtre, qui servait de débarrât et de cage à poule. C’est d’ailleurs une bonne transition pour exprimer l’horreur qu’a été la découverte de celle-ci… En réalité, toutes les poules ont été abandonnées dans leur cage et sont mortes de faim et d’épuisement à force d’essayer de sortir en vain. Juste à côté, on pourrait croire à un autre drame en voyant les deux petits vélos pour enfant meurtris et laissés là pour mourir de la rouille.
En traversant une des portes, on arrive directement dans un immense hangar qui servait d’enclos pour les vaches et les veaux, très vides, on n’y remarque que les barrières délimitant les enclos et les silos. Celui-ci donne accès directement à un autre hangar ayant le même usage, mais plus polyvalent. La perle de celui-ci, c’est le bon vieux tracteur abandonné là mais pas en si mauvais état. Sur la droite, on peut d’ailleurs remarquer les différentes parties servant aux soins, et à la traite des vaches.
En retournant par le petit hangar des horreurs, on a accès indirectement aux parties destinées aux poules pondeuses, premièrement, on traverse un long corridor bordés des cages pour la récolte des œufs qui paraissent beaucoup moins cruelles que les méthodes actuelles (même si ça reste horrible quand même de traiter des animaux de la sorte…), qui mène a une autre partie destinée au même usage, dans un cadre beaucoup plus limpide et chaleureusement cruel.
Par la suite, et en passant par un dernier corridor lui aussi bordé de cages à poules beaucoup plus vieux et inutilisées bien avant l’abandon de la ferme, nous arrivons dans le fameux préau bordé du dernier hangar. Ici rien de grandement intéressant à partir des dizaines de palettes, une réserve à n’en plus finir de pneu de tracteur, du linge encore accroché assez creepy, et une magnifique Citroën XM, assez belle bien qu’un peu démantelé, ou commencée à l’être.
Sur le fond de ce préau/hangar, il y avait un magnifique atelier surplombé d’outils et étagère possédant un charme incomparable par la nostalgie qu’il dégage. Il y a une telle accumulation dedans que ça en est sublime!
En continuant par les bâtiments qui rejoignent la maison, il n’y a rien de grandement intéressant, mis à part l’intérieur du pigeonnier et le grenier. Les trois pièces du haut sont assez belle par leur aspect très classiques et morbides, peu de lumière y passe mais il y a beaucoup de traces du passé, notamment beaucoup de jerrycans et des vélos pour un régiment entier… Les couleurs ressortant des murs sont d’ailleurs superbes.
Pour finir, nous avons exploré une nouvelle fois la cours, qui nous a principalement réservé une surprise plutôt glauque… un frigo encore rempli avait été disposé là, ce qui donnait un aspect général plutôt malsain… Pars à travers rues iconiques, cours kappa!
IMPRESSION
On m’a parlé de cette ferme pendant quelques temps, et son exploration m’a attiré depuis le début. Et pendant, c’était vraiment quelque chose, beaucoup de sentiment, et bien plus de tristesse s’en dégageait, c’était à la fois plaisant et passionnant… Surtout pour une exploration comme celle-ci qui dure bien 3h malgré une arrivée des plus chaotiques. En bref, j’en suis très content, elle réservé beaucoup de surprises et de choses à voir.
© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.
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