Après son âge d’or au début du XXe siècle, cet ancien bâtiment d’administration d’une usine très connue jadis dans la région est devenue bien plus tard, après la destruction du corps principal de l’usine, un centre culturel pour les jeunes, ainsi qu’un centre aéré.
DÉCOUVERTE
Ce bâtiment, on y passé tout près des dizaines de fois facilement, jamais on aurait douté qu’il était abandonné à travers le triste parc qui l’entoure, mais il est bien là, complètement open bar et pourtant dans un état bien acceptable.
HISTOIRE
Construit en même temps que l’usine pour poursuivre et profiter de l’industrialisation de la ville en 1887, sur le site d’une ancienne sucrerie fermée près de quarante ans plus tôt. Cette usine d’engrais chimiques produisait de l’acide sulfurique, du sel de potasse, du superphosphate et de la salpêtre pour aider à la modernisation de l’agriculture, peu de temps après, la marque était connu dans pratiquement toute la France.
Durant la première guerre, la ville, étant la plus industrialisée de son agglomération, était occupée par les Allemands qui, en la quittant en 1918 ont détruit bons nombres de grosses industries. L’usine n’ayant fort heureusement pas été touchée, les livraisons reprirent en 1919.
Suite à la restructuration de l’industrialisation dans les années 1960, fermant les principales lignes de chemin de fer, et, en juillet 1976, l’usine ferme définitivement ses portes, ce qui pose un problème pour beaucoup d’ouvriers.
Bien plus tard, et bien après la démolition du corps principal de l’usine, le bâtiment d’administration devint un centre culturel municipal pour jeune, jusqu’à sa fermeture en 2013.
L’EXPLORATION
Après être passé un cours moment dans le parc, nous nous retrouvons très facilement à l’intérieur du bâtiment. Le premier aspect que nous avons, c’est qu’il est assez vide mais nous sommes assez vite dans la partie qui m’intéressait le plus, le couloir laissant voir le corridor de l’étage et les premiers bureaux séparés de murs de bois et verres encore dans un bel état. En explorant le rez-de-chaussée, on croise une série de trois pièces complètements fermées de l’intérieur et surement encore utilisées par la municipalité (à mon humble avis), impossible donc d’y entrer sans forcer, et pourtant, ils sont bien garnis niveau objets en tout genre. Par la suite, nous nous retrouvons dans une grande pièce rouge qui devait servir de salle commune, quelques chaises et un tableau noir y sont encore présent, mais sinon le reste est toujours aussi vide. Au fond, une étrange pièce orange recouverte au sol d’un enduit poudreux noir est présent, et, dans un coin, un capharnaüm de pc, pièces et écrans empilés les uns sur les autres.
Assez courte, nous nous dirigeons vers l’étage, qui possédait, à ce moment, une superbe lumière. Encore une fois, ici, le vide était présent, mais les « vestiges » des anciens bureaux rendaient le tout très beau, avec un bois encore bien vernis. Il y avait un vent assez puissant, beaucoup de porte claquait et toutes les deux minutes, nous avions l’impression que quelqu’un était présent dans la bâtisse, entre gros claquements de porte et petits bruits de verre brisé; c’est bien plus tard pendant la visite que nous nous sommes rendu compte que personne n’était réellement là. Après être passé dans le corridor qui nous laissait une belle vu sur le RDC, nous nous sommes retrouvé dans un magnifique couloir longé de façade d’anciens bureaux clos par des belles boiseries encore une fois. Le reste de l’étage est assez classique des bâtiments de l’époque, on vagabonde entre corridors et petits escaliers.
Arrivés dans une pièce au fin fond du bâtiment, un petit escalier camouflé s’est présenté à nous, menant directement à un grenier tout à fait glauque, mais présentant énormément d’objets et dossiers sur les anciennes activités du site, que ce soit de l’usine ou le centre de jeunesse. On a clairement l’impression de passer dans un autre bâtiment quand on arrive dans ce grenier.
Tout au long de la visite, on a croisé beaucoup de papier et quelques livres rescapés qui parlaient de drogue et de prévention.
L’IMPRESSION
Je m’étais fais déjà une petit idée du bâtiment avant de le visiter, son architecture extérieure est plutôt bien préservée malgré les panneaux de bois qui obstruent deux ou trois fenêtres, et c’est quasiment pareil pour l’intérieur. Mon coup de cœur restera tout de même pour les différents couloirs qui gardent un aspect très nostalgique et industriel, on ressent facilement les anciennes activités.
© Les photos présentes dans cet article sont protégés par le droit d’auteur.
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Sympas.
J’aime bien les récits et les photos sont pas mal.
Bonne continuation