« Dans un monde terne et défaitiste, une usine dresse fièrement ses couleurs… »
à mis chemin entre la couleur vive et la dégradation, cette usine est unique dans son genre… Elle cache une immense surface partiellement vide mais intéressante en quelques petits points répartis aux antipodes de celle-ci…
DÉCOUVERTE
Pratiquement à l’extérieur d’une grande ville Belge se dresse deux bâtiments aux abords d’un canal, tous deux passent presque inaperçus, l’un tristement blanc, l’autre dans un style simple en brique se rapprochant pour le bonheur de nos yeux à de l’art-déco.
HISTOIRE
La date de construction du bâtiment reste inconnu, mais l’entreprise est née dans les années 1850 dirigée par une famille cinq-centenaire passionnée par l’industrialisation du lin, à cette époque en plein essor commercial. Elle obtient très rapidement des machines de plus en plus performantes pour le traitement des textiles. Au fur et à mesure, ils deviennent polyvalent, s’orientant de la teinture au blanchiment en passant par l’innovation technique et la spécialisation.
Très rapidement, ils deviennent des leaders en la matière, survivant malgré tout à la dégringolade du textile Europe, toujours en augmentant leur notoriété, leur créativité et le savoir-faire.
Aujourd’hui, leurs locaux ont déménagés en 2013, mais ils sont toujours leader en impression de papier-peint de qualité et tissus non tissés de haute qualité.
L’EXPLORATION
Avec une entrée complètement à vue, et en passant au dessus d’un minuscule ruisseau avec seulement une planche en guise de pont, l’accès est pas très discret mais très simple…
Une fois sur le terrain, ici, le but était de se planquer au plus vite pour ne pas se faire voir par les passants ou les automobilistes. Heureusement pour nous, une porte était grande ouverte. Elle menait directement au stockage des textiles, encore remplis de rouleaux pleins, et pour la plupart encore sous emballage. En continuant sur la longueur du bâtiment, on passe plusieurs pièces de stockage pour arriver directement à une porte menant à de petits bureaux et studio de bricolage. Les bureaux sont malheureusement sans dessus-dessous, mais regorgent de paperasse, de classeurs et vieux calendriers, ce qui nous a permis d’en apprendre beaucoup sur le passé de cette bâtisse. En s’enfonce à travers une dernière porte, on accède directement à un studio de bricolage qui, sur la fin, devait surtout servir à la réparation des ordinateurs.
Ressorti de là, nous accédons à un couloir long d’au moins 300 mètres bordé de plusieurs hangars immenses, dont le premier était complètement à terre, et les autres complètement vides ou cachant de petits bureaux en leur milieu, eux aussi en bazar mais bourré de divers objets qui n’avaient pas forcément de rapport entre eux…
En continuant sur le couloir, nous avons croisé un escalier menant aux vestiaires, bien vides mais quand même garnis de casques, chaussures de sécurités, vestons et autres… De tout pour repartir au boulot.
Juste en dessous, plusieurs autres salles dont je ne connaissais pas l’utilité, mais une en particulier était plutôt bien décorée, avec une très vieille balance, de très vieux casiers, des masques de sécurité et un sol complètement repeint d’un mélange de couleurs chaudes des plus belles. D’ailleurs, l’usine entière était arborée de beaucoup de couleurs des plus belles et variées, en plus de quelques graffitis vraiment magnifiques et recherchés.
Au fond des hangars, mais en se redirigeant vers le premier bâtiment, nous nous sommes retrouvé à la sortie des camions et en face du bâtiment en brique qui borde la route, malheureusement très bien fermé. Ce qui nous a paru très bizarre vu que le reste est complètement Open-bar…
Donc, de retour dans le premier bâtiment, nous avons empreinté l’escalier, qui menait lui aussi à d’autres espaces de stockage, avec, contre un des murs, une petite cabine, qui devait servir pour l’inventaire, en bazar mais avec un vieux téléscripteur Sagem datant des années 1970… de quoi se refaire la série Life on Mars (UK)…
IMPRESSION
Juste avant l’exploration, j’avais vraiment peur d’encore tomber sur une vieille usine sans intérêt, complètement vide et saccagée, mais celle-ci est à un niveau acceptable, certes les machineries sont absentes et pas mal de choses ont été fouillées, mais elle est très agréable à visiter, il y a un panel de couleur plutôt beau, et son état ne laisse pas indifférent.. Une belle visite qui m’a permis de beaucoup travailler les couleurs et les textures.
Je remercie Melissa et Mr Panda.
© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.
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