« L’acharnement à tourmenter et à perdre se lasse dans le monde ; il ne se lasse point dans les cloîtres. » Diderot
Parfois, certains graffitis sont beau… Et étrange… D’autres, nous donne une multitude d’interprétation plus farfelues les unes que les autres, et partout, ils en restent pas moins passionnant par la faible probabilité de croiser ce genre d’œuvre dans un tel lieu… Et cela donne tout l’intérêt à la bâtisse qui avait déjà trop morflée.
DÉCOUVERTE
Lieu qui ne me paraissait déjà pas d’un grand intérêt, nous l’avions exploré pour tester ce qu’il valait alors que je n’étais moi-même pas certain de pouvoir y entrer, mais la porte était grande ouverte et nous invitait à entrer… pour découvrir un lieu sans vie ayant perdu son âme à cause du saccage… Heureusement que certains éléments et sa courte histoire sont intéressants.
HISTOIRE
Vraisemblablement construit après 1904 par la branche féminine chrétienne des passionnés Français. Ils auraient tout d’abord vécu quelques temps dans une ferme et sa grange avant de construire, sur le terrain, le monastère qui était quand même assez vaste.
Utilisé comme prison par les Allemands pendant la WWII pour enfermer des prisonniers de guerre Italiens et Russes, son passé lors de la première reste inconnu, mais pendant ce temps, les sœurs se réfugiaient dans l’école catholique pour fille de la même ville.
Vers 1950, plus de cinquante-six sœurs y vivaient, une sorte de surpopulation pour ce genre de lieu, alors conçu que pour trente-trois. C’est pourquoi, dès cette époque, une petite partie de l’effectif était parti vers une ville Flamande plus grande.
Malheureusement, en 2013, le monastère fut désacralisé puis abandonné par manque de moyens, et les quelques sœurs restantes envoyés dans des centres de soin par leur demande. Elles n’étaient plus que six entre 78ans et 90ans. Elles suivirent l’exemple du monastère des Frères mineurs Franciscains qui avait quitté les lieux avoisinants en 2007 pour les mêmes raisons de vieillesses.
Depuis, les lieux ont bien subis, quelques endroits restent, tandis que l’église, les centres de pastorale, et les chambres sont vides et saccagées. Néanmoins, un tag de nonnes dénudées subsiste depuis quelques temps, ce qui donne une touche totalement humoristique au lieu.
IMPRESSION
Avant de tomber sur le tag, qui fut principalement l’élément qui m’intéressa, le reste n’était qu’une ruine décevante dénuée d’âme et décevante, alors qu’en temps normal j’aime voir ce que l’ont peut ressentir dans un lieu, même saccagé à l’extrême, mais ici très peu de choses ressortait, et c’était bien dommage. La visite se finie assez rapidement avec quelques petits plans, mais sans grandeurs. Bien qu’au fond du terrain, deux étranges tombes symétriques se battaient en duel l’une en face de l’autre, élément mystérieux inexplicablement placé à cet endroit reculé non loin de quelques chaises rassemblées autour d’une table…
Merci à Corentin!
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