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Usine Tropica

Accessibilité
10%
Dangerosité
65%
Etat
60%
Intérêt
55%

“Les mots sont comme une voûte sur la pensée souterraine.” Jules Renard

Dans le Nord de la France et en Belgique, les anciennes usines de textiles sont légions. Bien que beaucoup ont été soit reconverties dans divers domaines, d’autres ont été détruites, il en reste encore un grand nombre à l’abandon complet s’étendant sur plusieurs hectares. Malgré qu’ils ne soient pas au gout de tout le monde, la plupart des bâtiments possèdent encore de magnifiques architectures industrielles pour l’époque (contrairement à ce que l’on peut retrouver de nos jours).

DÉCOUVERTE

Quelque peu connue, elle est pourtant plus ou moins exploré dû à ses grandes étendues vides, et du nombres d’endroits qui n’ont que peu d’intérêt. Néanmoins elle offre un beau rooftop sur une bonne partie de la ville, ainsi qu’un bon terrain pour divers shootings, malgré que son accès est directement sur le terrain d’une tierce entreprise.

HISTOIRE

Fondée en 1877 par père et fils, cette ancienne filature de laines étaient rapidement devenue la numéro un en France par son perfectionnement et son outillage à la pointe de la technologie de l’époque.

En 1882, la direction complète est attribuée aux deux premiers fils par le père, partant sur d’autres secteurs d’activités. Ils sont rapidement rejoint, en 1887, par le troisième frère. L’usine située près d’une des gares de la ville, l’approvisionnement se fait très facilement. En 1890, une bonneterie et une teinturerie sont implémentées à la manufacture.

En 1894, le père meurs puis un des deux premiers frères en 1902. Cependant, à la veille de la WWI, l’usine compte encore plus de mille ouvriers, mais elle provoque tout de même l’arrêt quasi complet de l’entreprise. Il faudra attendre 1923 pour qu’elle retrouve un niveau d’activité normal.

Pour développer l’exportation aux Amériques, au Japon, en Angleterre et dans le reste de l’Europe, le directeur réalise de nombreux voyages juste avant de recevoir à ce titre la Légion d’honneur en 1928.

Dans les années 1930, suite à cela, deux nouvelles usines ouvrent, une en Seine-Maritime et une seconde dans l’état du Rhode Island aux Etats-Unis. Puis, après la WWII, une nouvelle bonneterie ouvre ainsi qu’une chaufferie flambant neuve.

Durant les Sixties, la manufacture se spécialise dans la laine peignée et la laine d’angora avant de fusionner, en 1966, avec un célèbre groupe Nordiste. Ce n’est qu’en 1995 qu’une petite partie des locaux sont restructurés et agrandis pour diverses usages, la superficie étant devenue, à cette époque, trop grande pour le peu d’employés et de secteurs encore utilisés.

De nos jours, l’entreprise de base qui avait fait construire l’usine a pratiquement complètement déménagé de l’emplacement, ayant laissé place dans une toute petite partie à une société de vente par correspondance, le reste étant laissé à l’abandon malgré son inscription aux monuments historiques.

IMPRESSION

Je m’étais souvent retrouvé devant cette immense usine sans pour autant pouvoir y entrer, pensant à l’époque l’accès par l’entreprise impossible, cependant, l’accès fut assez facile. Outre son aspect extérieur que je trouve personnellement magnifique et impressionnant. L’intérieur est très sobre et vide, bien qu’il restait encore pas mal de panneaux de précautions et de quelques objets dans les caves; le reste laissait principalement place à de grands espaces déconcertants et un sacré labyrinthe se frayant entre les différentes parties du bâtiment, bref, malgré deux ou trois endroits à l’architecture intérieur plutôt marquante.

© Les photos présentes dans cet article sont protégés par le droit d’auteur.

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