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Maison de la Momie

Aussi connue sous le nom de la maison Pagnerre, elle est sûrement la bâtisse possédant l’histoire la plus mystérieuse, glauque, triste et énigmatique du vieux-Lille… Depuis 2013, on peut la voir fenêtres barricadés et porte fermée, quelques petits message à la craie sur les murs était auparavant inscrit, sans se renseigner, on ne peut savoir de quoi ils parlaient exactement.

Vraisemblablement construite dans les années 1930 dans un style d’inspiration Art-déco par Gabriel Pagnerre, elle connue un bon nombre de propriétaire… C’est seulement arrivé en Octobre 2012 que les voisins ont commencés à véritablement trouver étrange que les volets étaient toujours fermés parsemés de toiles d’araignées, le dernier étage présentant une des deux fenêtres ouverte, véritable repère à pigeon qui effrayaient par moment l’avocate qui résidait dans la maison d’à côté… mais comment pouvait-on laisser une œuvre d’Art-déco dans cet état ? Surtout une telle maison très bien placée, à deux pas des premiers commerces du vieux Lille… Seul le propriétaire pouvait les éclairer sur ce mystère, enfin, il aurait pu…  15 ans auparavant.

C’est le 19 octobre 2012 qu’A****** Rodriguez fut découvert, dans son pyjama, allongé sur son lit, paisiblement, dans un sommeil éternel, qui durait vraisemblablement depuis 1997. Tel une momie, les agents du IMR ne s’attendaient pas à voir une telle chose, si unique que l’ont ne peut voir ça qu’une fois dans une vie, pareil pour les voisins qui devait être choqués, et une nouvelle énigme ne faisait que commencer.

Mais qui était donc cet A****** Rodriguez ? Les experts se sont penché sur la question… et les réponses ont été légion.

Né le 7 août à Santander, Espagne, il était un artiste peintre-décorateur-vitrier, arrivé dans le Nord en 1948 à 27 ans, devenu très riche rapidement, il vivait, justement dans une demeure très cotée et en plein centre d’une des plus grandes ville de France, mais il était aussi légataire de Lucie C*****, la veuve d’Émile C****, ce qui signifiait qu’il était propriétaire d’une autre maison dans le vieux Lille mais aussi d’un immeuble de plus de 300 m², et c’est pas tout… D’autres questions viennent s’ajouter… Qu’est ce qui liait ces deux personnes exactement ? Pourquoi lui ?

Le mystère reste assez complet là dessus, tout comme la famille de cet ancien peintre Espagnol, les recherches dans sa ville natale n’ont rien donnés, aucune trace de l’acte de naissance, rien. Il faut dire aussi qu’en 1948, la ville de Santander à vécu deux sinistres qui l’ont bien meurtri… Cela peut peut-être joué sur la disparition de ces documents.

Les habitants de longue date se souviennent tout de même de lui, enfin, du peu qu’ils se souviennent… Décrit comme un homme ronchon, peu souriant, jovial seulement quand il avait bu, petit avec un gros nez… ça va sans dire qu’on n’oublie jamais une personne complètement, et même si on ne le connaît que de vue.

Pour compliquer encore plus la chose, une autre personne s’est rajoutée à la péripétie. Mme Lejeune-W*****, qui devait racheter la maison en 1991, grâce à un prêt, sous un acte de vente préparé par le notaire le 30 avril 1991 à 11 heures, où A****** devait se présenter, en vain. Cela nous amène à une dernière question, pourquoi n’était-il pas venu ? Était-il déjà mort à cette date ? On n’en sait pas plus, cette dernière femme est introuvable et rien de concret n’a été révélé sur la véritable date de sa mort…

Tout ceci nous ramène tout de même à un point, comment une personne, un peintre qui plus est, peut être totalement oublié sans que personne ne se soucie de lui pendant plus de 15 ans? Comment la solitude peut faire autant de ravage malgré la tranquillité de sa mort? C’est à la fois triste et désolant de se pencher sur la question, d’autant plus qu’on peut imaginer que des milliers de personnes en France peuvent être dans ce cas là…

Cela nous emmène dans une véritable histoire extraordinaire, tout droit tirée d’un thriller…

© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.

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