“Je sais nager juste assez pour me retenir de sauver les autres.” Jules Renard

Des lieux de vie, aujourd’hui abandonnés, on en a tous connus des dizaines, et c’est toujours une source d’étonnement de pouvoir explorer ces spots jadis bondés de monde. Surtout comme ici, d’anciens parc où tout y est resté dans un cadre impressionnant.

DÉCOUVERTE

Bien évidemment très connu de la population du Nord de la France mais aussi de la région Parisienne, c’est pratiquement 5 ans après sa fermeture que nous nous sommes rendus compte de sa fermeture puis son abandon.

HISTOIRE

Construit en 1985, il prit place directement sur l’emplacement de l’ancienne piscine de style Art déco conçue par André Bérard. Ouverte en 1931 et détruite en 1980, un seul élément a été préservé et est témoin de l’étrangeté des décisions pendant eighties et une chose catastrophique pour l’architecture (en témoigne aussi les fronts de mer de la Côte d’Opale et Belgique).

Cet ancien parc aquatique était le fer de lance de la station balnéaire où il était installé, juste en bord de plage. Véritable pyramide au milieu du sable, le lieu s’étendait sur plus de 8000 m² intérieur et extérieur.

Doté de 4 grands tobogans en intérieur et 3 en extérieurs, l’expérience était variée bien que le « Magic River » était une attraction construite en chaine et trouvable dans d’autres parcs. Bien que le « Grand Canyon » fut le tout premier ouvert, le plus impressionnant était sans doute le « Twister » avec son fameux bol à la toute fin qui nous faisait plonger dans un bassin de deux mètres de profondeur. Tout autour un panel d’activités nous étaient données, comme la piscine à vague, des zones pour jeunes enfants, jacuzzis et autre Lazy river.

Fermé tout d’abord pour l’hiver 2019 et déjà avec beaucoup de problèmes financiers, c’est quelques mois après que le Covid se déclara empêchant le parc de loisir de rouvrir pour l’année 2020. Leur seule solution était de n’ouvrir qu’à 50% mais ça résumait un déficit trop important pour la direction, en plus du budget de désensablage. Resté donc fermé depuis, c’est en 2023 que la société Parques Reunidos décida de céder le parc à un groupe hôtelier.

D’un décor assez classique et impersonnel pour un parc aquatique, le seul point remarquable architecturalement était le plongeoir de « style Quételart« , élément qui devrait être conservé pour le futur projet hôtelier qui doit remplacer le parc dans les prochaines années.

IMPRESSION

Ayant connu ce parc aquatique depuis tout petit, c’était quand-même quelque chose de l’explorer pour l’Urbex et de le voir se délabrer de plus en plus. C’était aussi un soulagement d’enfin voir ses files d’attente vides de monde, lieux qui étaient souvent source d’impatience et douleur aux pieds, nous arrivions souvent sec à leur finalité, ce qui était particulièrement désagréable. Bref, un lieu voué à disparaitre comme il a fait disparaitre une piscine qui aurait dû être classée pour éviter une pyramide peu esthétique, il faut dire que ce n’est agréable à l’œil de voir ça en front de mer. Il rendra certes nostalgique mais sa perte n’est pas si grande pour l’intégrité d’une telle station balnéaire.