“Trop de couleur nuit au spectateur.” J. Tati

Une nouvelle fois, bien que ça arrive beaucoup moins ces temps ci, je suis toujours impressionné que certaines maisons ou lieux abandonnés en Belgique ont leur porte d’entrée totalement ouverte, sans aucun verrou ou sécurité. Surtout quand tout reste en place, figé, comme ici.

DÉCOUVERTE

Quelque peu connue du monde de l’Urbex, elle reste l’exemple parfait de maison abandonné très bien conservée, malgré qu’elle soit située dans une petite zone résidentielle et près d’un chemin de fer où, en face, une maison à l’architecture remarquable peut attirer le regard. Sans doute que la proximité et le vis-à-vis avec les autres maisons a dû en dissuader plus d’un.

HISTOIRE

Exemple typique des maisons industrielles belges du début du XXe siècle, elle fut construite plus tard que deux maisons de maîtres à l’architecture peu communes situées juste en face. Ce qui fait qu’elle passe plutôt inaperçue et est banale par rapport à elles.

Bien que son ancienne histoire est inconnue, un personnage ressort beaucoup, celui qui fut son dernier propriétaire était un homme politique de la ville énormément décrié par les communautés de résidents face à ses choix urbains et diplomates peu conventionnels et très peu populaire. Il fut d’ailleurs à l’origine de la controverse d’un certain édifice important qui mit presque vingt ans à se terminer non loin de là, et qui fut d’une certaine façon, la risée de la ville. Son surnom de dévastateur venant de cet évènement bien qu’il restait assez modeste dans la vie de tous les jours, d’où le nom de cette maison.

IMPRESSION

On a de plus en plus le réflexe, avec ce genre de bâtisse, de tourner autour pour trouver une entrée, surtout quand celle-ci ne possède aucune clôture ou haies pour pouvoir se cacher, se qui ne nous facilite pas la tâche pour éviter d’être vu par le voisinage. Cependant, les entrées sont souvent plus simple qu’on ne le pense, comme ici où, comme énoncé plus haut, la porte principale était ouverte. Bref, en soit, l’entrée de la maison ressemblait plus à une salle d’attente de médecin qu’autre chose, pourtant, une fois atteint le salon, nous étions dans le vif du sujet, une maison classique qui abritait jadis une vieille personne qui ne pouvait plus, à la fin de sa vie, se déplacer à l’étage pour dormir dans sa chambre. Cas classique dans les maisons abandonnées suite au décès de l’occupant et des affaires d’héritages. C’était d’autant plus visible que l’étage était quelque peu vide, sans pour autant nous montrer pas mal de détails assez intéressants, comme l’affiche de Joconde dans une des chambres. La cuisine était assez vide aussi, comme si on avait voulu tout rassembler dans le salon, mais celle-ci reflétait très bien une nostalgie typique des seventies. En bref, une bien belle maison.