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Mausolée de Béthume

Accessibilité
30%
Dangerosité
50%
Etat
50%
Intérêt
95%

“Quand l’homme a passé, les monuments de sa vie sont encore plus vains que ceux de sa mort: son mausolée est au moins utile à ses cendres; mais ses palais gardent ils quelque chose de ses plaisirs?” Chateaubriand

On en voit un grand nombre d’églises, chapelles tout le long des routes, mais rares sont les fois où nous tombons par hasard sur de véritables mausolées totalement perdus en pleine campagne, et encore plus quand il renferme les tombes de plusieurs membres d’une haute dynastie du Pas-de-Calais.

DÉCOUVERTE

Découverte par hasard comme précisé plus, ce mausolée qui ressemblait plus à une chapelle entre deux routes était une véritable surprise, nous ne pensions pas pouvoir y entrer, ni même se rendre compte des personnalités qu’il renfermait.

HISTOIRE

Tout commence peu de temps après la révolution, où, à Hesdigneul, commune de la banlieue de Béthune, le seigneur devint rapidement Marquis, Joseph Maximilien Guislain de Béthune. Il était lui même le descendant d’un écuyer, Michel des Planques, lieutenant général des baillage et gouverneur de Béthune en 1536 et marié à Jacqueline Bours en 1529.

Son fils, Eugène François Léon adopta à la succession de son père par l’Etat noble de Flandre en 1778, le nom De Béthune-Hesdigneul. Il fut reconnu Prince héréditaire en 1781 mais cela sera confirmé seulement en 1818 pendant la Restauration.

Ce prince eut cinq fils, dont trois branches princières, duquel Albert 3e prince de Béthune-Hesdigneul qui eut un fils; Albert 4e prince, qui lui, se maria, en 1844, à Caroline de Domecq, ils auront eux aussi une descendance masculine, Maximilien, qui n’eut aucune progéniture sous alliance…

La Dynastie Béthune-Hesdigneul est toujours présente avec Henry 10e Prince de Béthune-Hesdigneul, dernier représentant.

Bien que cette dynastie de l’Artois a connue plusieurs personnalités en son sein, il y apparait, dès le XVIIIe siècle une controverse quant à la légitimité de l’apparition des “Des Planques” dans la généalogie de la maison de Béthune. Celle-ci étant constituée de branches française et non étrangères (cette branche venant de l’Artois, donc les Pays-Bas Espagnols). Il y apparait aussi, assez rapidement, que la famille Des Planques eut recours aux faussaires Launay pour devenir Hérauts d’armes. Faits qui sont toujours reconnus dans la noblesse Françaises de nos jours, ce qui n’est pas avantageux.

Néanmoins, ils étaient tout de même reconnus dans quelques généalogies, comme celle de l’abbé Douay, chanoine de Béthune, mais le nom de Launay ressort aussi de celle-ci ce qui complique grandement la chose. Gustave Chaix d’Est-Ange écrira plus tard: « Le nom de Desplanques est très répandu en Artois, et dans la réalité rien ne prouve que la famille Desplanques dont descendent les princes de Bethune-Hesdigneul et les comtes de Béthune-Sully d’aujourd’hui ait appartenu avant la fin du XVIe siècle à la noblesse de sa région. ».

Les généalogistes contemporains reprennent l’opinion de Louis de La Roque , qui confiait que cette branche avait une noblesse qui ne remontait pas avant le XVIe siècle, et qu’une confusion existait quant à la filiation des “Des Planques” envers la famille Béthune.

Joseph Valynseele écrit au sujet de la famille de Bethune-Hesdigneul : « Elle ne possède pas, en revanche, l’ancienneté et l’illustration auxquelles elle prétend et que lui ont concédées certains auteurs : sa filiation n’est établie de manière authentique qu’à partir du XVIe siècle et elle est tout à fait étrangère à la maison de Béthune, aujourd’hui éteinte, dont était Sully».

En 1955, le chercheur et historien Albert Bollengier reprit les observations de Chérin pour en conclure que la famille « Des Plancques » ne descendait pas de l’ancienne maison de Béthune.

Ainsi, avec une observation personnelle, quelques informations ne collent pas, selon les sources, qui proviennent de site personnels, de sites de généalogistes et de Wikipédia, certaines dates ne correspondent pas, et beaucoup d’erreur dans l’orthographe des noms subsistent (notamment une présent sur la crypte de Caroline de Domecq dit de Béthune, qui ici est écrit “de Béthume”, ceci est sans aucun doute un oubli lors de la gravure, mais rien n’est sûre.).

L’abandon conséquent aussi de ce mausolée est aussi assez étrange, de même que pour son emplacement très éloigné de Béthune et tous ses lieux historiques. Certaines statues en son sein sont de véritables anomalies (une présence de statues de figures divines hindous) et le lieu étant à moitié peuplé de fourbis en tout genre.

IMPRESSION

En trouvant ce lieu, je pensais franchement que ça allait être une église ou une chapelle comme une autre mais une fois dedans, beaucoup de choses n’allaient pas, comme précisé plus haut, comme des anomalies, et c’est au bout d’une dizaine de minutes que je me suis rendu compte que c’était un mausolée, et pas un comme les autres, à plusieurs endroits le nom de “Béthune” apparaissait et c’est surtout la tombe de Caroline de Domecq qui retint mon attention, présentant une faute (passée inaperçu pendant quelques temps), je me suis vraiment demandé comment la famille avait pu abandonner un tel lieu, et aussi, pourquoi un tel mausolée était aussi éloigné de la ville d’origine de la famille. En me penchant sur l’histoire de la dynastie justement, j’ai fais face à un monstre de généalogie, mais aussi une confusion dans les différents sites et articles qui la répertoriait. Entre contradiction, dates différentes et histoires de faussaires, je me suis plongé dans quelque chose qui m’a facilement dépassé (n’y connaissant que très peu en généalogie), et qui m’a poussé à résumé et sortir des citations de quelques généalogistes réputés qui s’étaient penchés sur le sujet. Au final, malgré une histoire complète mais obscur je n’ai su quoi penser de cette famille, que l’ont pourrait identifier de reconstituée, ni même répondre à mes questions vis à vis du Mausolée visité… Un des lieux à l’histoire la plus confuse que j’ai pu explorer.

Merci à Corentin, Robin et Laurine! 

© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.

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