Un détour par Cuincy ne fait jamais de mal, ce petit village calme peut paraître comme une cité dortoir, mais il réserve son lot de surprises surprenantes et historiques. C’est en longeant le carrefour city, par la rue Léon Blum que nous découvrons, au loin, deux lions gardant fièrement l’entrée du centre Louis Aragon, qui renferme, dans ce qui reste des dépendances du château, c’est à dire le pigeonnier et les écuries, l’office de tourisme, le commissariat et la médiathèque (qui s’est vu crée suite à la construction d’une nouvelle aile moderne accolée au pigeonnier).
Ce lieu tire son histoire dès le XIIe siècle, où la résidence des Prévots fut établie, mais c’est dès 1550 que Jacques Blondel le fit démolir pour y construire un manoir plus vaste et à son image. Cependant, comme sa chronologie n’est que destruction, c’est pile deux cents ans plus tard qu’il fut rasé pour laisser place à un château de style Baroque flamand construit par Eustache Jean Marie d’Aoust, passant, dans la région du Douaisis, pour une réplique miniature du château de Versailles (il était aussi très similaire à l’Hôtel d’Aoust à Douai).
Crédit photo: mairie de Cuincy
A la suite de la mort du dernier Marquis (1886) puis de sa femme (1888), le château fut hérité par leur fille unique, Hélène, mais le revendit à un certain Monsieur Cavroy peu avant 1900. A sa mort en 1908, comme beaucoup de château de ce genre (aka Château de Wagnonville) fut mis à la garde d’un concierge.
Occupé après l’évacuation de la population pendant la WWI, il fut incendié par les troupes allemande en 1918 à leur retrait. De nos jours, seuls le pigeonnier, les écuries et la loge du concierge sont toujours là. En 2020 fut inauguré l’extension du pigeonnier qui accueille de nos jours la médiathèque de Cuincy.
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