A cinq minutes à pied de la gare de Douai se trouvait jusque dans les années 90, dans le quartier Carnot/gare, la caserne militaire de l’arsenal. Qui fut en parti démolie puis rénovée pour laisser place à un quartier moderne doté du commissariat, de la société des eaux, la banque de France, de résidences étudiant et une ruche d’entreprise rassemblant plusieurs bâtiments, mais c’est au milieu des résidences préservées et de ces immeubles récents que se trouve encore trois bâtiments historiques dont deux datant du moyen-âge; la maison des templiers et son entrée de style Gothique de Brique, ainsi que la poudrière.
La maison des templiers, édifice fondé dès 1155 par Thierry d’Alsace, comte de Flandre sous le nom de l’Ordre du Temple, dans une parcelle marécageuse loin, à l’époque, du château des comtes de Flandre, de la collégiale Saint-Amé et située hors des remparts de la ville.
Lieu rempli d’histoire, il fut témoin de maintes conclusions politiques mais aussi de combats, comme celui qui eux lieu en 1282 entre Pierre Duacensis (Pierre de Douai), Jean de Wattines contre les frères du Temple, le lieu étant à l’époque très séparé des affaires des échevins de Douai.
Suite au procès de l’ordre du Temple, qui sévit internationalement par ordre du pape Clément V, les Templiers furent emprisonnés par le Bailli de Douai. En 1308, ils furent amenés devant le tribunal à la demande de l’évêque d’Arras pour lecture des lettres apostoliques. Ils furent finalement libérés en mai 1309, et l’ordre pris fin en mai 1312.
Reconvertie en ferme peu après la révolution, elle garda cependant les armoiries de François de la Rue, dernier commandeur de l’Ordre, et c’est en 1819 qu’un magasin à poudre fut construit dans les jardins à une cinquantaine de mettre de l’entrée servant jadis à l’armée mais au à la fonderie de canon située sur l’emplacement du château des comtes de Flandre et aujourd’hui les Jardins de la Fonderie.
A cette même période, fut découvert, dans la chapelle aujourd’hui disparue, une pierre tumulaire sculptée à vraisemblablement à l’image du commandeur Guillaume Caoursin avec une annotation « Ci git religieuse personne frère Guillaume Caoursin en son temps commandeur de Monddidier et de Dourges, gard et gouverneur de la command. de Hautavaines, qui trépassa l’an mil CCCC LV, le XXIV d’aoust »
De nos jours résidence privée, la maison des Templiers, son entrée ainsi qu’un puit en grès reste préservée ainsi qu’une partie de son jardin malgré que celui-ci ait été coupé en deux par la route. Entre les années 1970 et 1990, la Poudrière fut une boîte de nuit très réputée, aujourd’hui reconvertie en maison particulière.
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