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Asile des Esprits Lucides

Accessibilité
10%
Dangerosité
80%
Etat
50%
Intérêt
65%

“Si la notion de maladie mentale n’existait pas, il faudrait l’inventer.” Erving Goffman

Un ancien hôpital psychiatrique centenaire qui nous a réservé un bon nombre de surprises et mal-être. Bien que dans un état de saccage assez avancé, il préserve quelques ailes encore dans un état potable.

DÉCOUVERTE

C’est à la base, une amie qui m’en a parlé et qui m’a proposé de l’explorer cet ancien asile. Et, contrairement à ce que j’ai cru au début, il est bien plus connu qu’il ne laisse le croire, mais, étant bien clôturé et gardienné, peu s’y aventure vraiment… Nous avons vu tout de même beaucoup de traces de passages et énormément tags un peu partout, ce qui prouve qu’il n’est pas complètement délaissé et que des jeunes y vont souvent.

HISTOIRE

Construit en pleine période industrielle, en 1907, il en adopte un plan pavillonnaire sur ce style architectural industriel qui garde toujours un charme inimitable. Tout d’abord, il hébergea un hospice jusqu’en 1958 et résista fièrement aux deux guerres mondiales.

En 1965, après un court abandon, il fut repris pour accueillir se qu’il fut jusqu’à aujourd’hui, un centre de soins et d’hygiène mentale, en gros, hôpital psychiatrique. C’est quelques années après que furent érigées les quatre premières ailes dépendantes, le centre social, le pavillon d’administration, et les cliniques, qui rebutent totalement avec le style architectural du bâtiment principal. Style hospitalier des Trente Glorieuses.

En 1981, est construit, dans le même style, un institut de formation en psychiatrie et soins infirmiers dans les deux hectares que compte le parc et son hôpital.

Au niveau des soins, et des malades, l’hôpital est mixte depuis 1968, ce qui ne l’empêche pas de favoriser certains soins selon le sexe. On y privilégie d’ailleurs l’approche médico-psycho-sociale. Malheureusement, il verra son nombre de lits baisser au fur et à mesure suite à de nombreux problèmes survenus pendant plus de quarante ans. Autrefois, répété pour son dynamisme, il devrait accueillir de plus en plus, dans les années 1970/80, des malades profonds de toute la région, et même de Belgique, ainsi qu’un bon nombre de sans domicile fixe. Ce qui fera largement baisser le budget de l’asile. Jusqu’à un crise économique dans les années 1990, en plus des nombreux secteurs qui ont déménagés, ainsi que de nombreux nouveaux centres novateurs en ces années qui ont ouvert.

L’hôpital perdit de plus en plus d’influence durant la fin des années 1990 et début 2000, jusqu’à sa fermeture définitive en 2013.

L’EXPLORATION

Nous avions prévu que l’exploration allait être assez longue… Après avoir passé une grille, nous nous sommes directement dirigé vers le bâtiment juste en face de nous, qui était le bâtiment d’administration et probablement la cantine. L’entrée fut facile grâce à l’état de délabrement avancé, il n’y avait clairement plus rien à voir…

Après être passé par une grande salle en baie vitrée, juste en face nous avions ce qui semblait être une salle de sport en très mauvais état, son identification n’a pas été évidente. Nous sommes vite passé à autre chose.

Plus loin, en traversant les anciens parkings et local poubelle, nous nous sommes retrouvé, cette fois-ci devant un bâtiment beaucoup plus vieux, aussi âgé que l’hôpital. Après être rentré à l’intérieur, rien de bien fou nous a attendu… l’entièreté des salles et couloirs étaient saccagés, seuls quelques petits détails nous a interpellés.

Après être ressorti, nous nous sommes dirigé vers le bâtiment principal, qui lui, était clôturé en son entièreté. Une fois passé, le but était de trouver une fenêtre ouverte ou une porte. Etant divisé en sections pavillonnaires, nous avons dû escalader une nouvelle fois une grille pour accéder au corridor principal. Une fois à l’intérieur, l’ambiance a bien changée, malgré un certain nombre de tag, ce long couloir était oppressant. En son bout, nous sommes tombé sur une des ailes de soins, où l’ont pouvait encore voir les sections de médicaments, les salles de traitements, et réanimation, ainsi que toute la secte informatique qui gérait tout ça.

A l’étage, nous sommes tombé sur un bon nombre de salles d’analyses, vides, de bureaux de médecins et d’une immense salle des archives sur deux étages en plein milieu du bâtiment. Un petit endroit bien surprenant.

En revenant sur le corridor principal, nous nous sommes rendu compte que la partie Est de l’hôpital était complètement inaccessible… C’est pourquoi nous avons continué sur nos pas. Sur les quatre ailes livrées à notre exploration, il n’y en avait qu’une seule qui nous a réellement surpris, et nous avons bien failli l’oublier, car son entrée montrait des signes évidents d’incendie. Mais c’est une fois entrée dedans la surprise fut vaine, nous sommes tombé, ainsi qu’à l’étage, sur une bonne dizaine de chambres présentant encore les lits, armoires et quelques objets de la vie d’antan. Un spectacle oppressant mais bien impressionnant.

Une dernière aile, ou partie, nous a bien surpris, quand nous sommes tombé sur un ensemble de plusieurs pièces qui semblait réellement être un cimetière de pigeon, nous n’avons pas compté le nombre de cadavre tellement il y en avait. Un endroit très glauque.

Techniquement, cet asile a brûlé deux fois, une fois dans l’aile dont on a parlé, et une fois l’aile d’accueil qui est resté début fièrement jusqu’à maintenant.

IMPRESSION

Ce fut réellement une exploration impressionnante, malgré le fait que j’avais réellement peur de ce que ça pourrait donner avant d’y aller. Bien que l’ensemble des bâtiments soient bien saccagés et tagués, cet asile garde un aspect oppressant et glauque à souhait. On a réellement pas l’envie de s’y retrouver seul. Pour un second asile exploré, mais en moins bon état, je suis tout de même satisfait de cette exploration haute en couleur et sensation.

© Les photos présentes dans cet article sont protégées par le droit d’auteur.

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