“Caserne. Endroit où les soldats profitent de ce genre de choses qu’il leur est demandé de réprimer par ailleurs.” Bierce
Longtemps désirée et très difficile d’accès, par moment, il suffit d’attendre un certain temps pour pouvoir explorer certains lieux.
DÉCOUVERTE
Cette ancienne caserne, que je n’ai jamais connu occupée m’a toujours fait rêver par son immensité mais aussi la difficulté à accéder au lieu. Ses murs hauts de plus de quatre mètres sont pratiquement infranchissables, et son immense grille est constamment fermée, néanmoins, j’avais pu, par le passé, l’explorer de nuit par deux fois, mais la chose était impossible de jour jusqu’à récemment.
HISTOIRE
Construite à la Vauban en 1753 et d’abord connue sous un nom classique de l’époque, elle fut rapidement renommée sous le nom d’un Chef de Bataillon dirigeant du génie militaire dès 1807, qui eu beaucoup de rôles dans l’histoire de France du XIXe siècle, à la fois militaire, conseiller d’Etat, député et ministre durant sa vie.
Dans cette ville qui, depuis la renaissance, a toujours vécu entre ses habitants et les militaires, beaucoup de casernes et quartiers dans ce genre ont existés ou existent toujours. C’est dès le XVIIe siècle que les installations spécifiques pour les soldats apparaissent après que les bâtiments religieux obsolètes furent utilisés un temps.
Tout d’abord destinée à l’infanterie, le bâtiment se forge sur un plan assez simple, deux bâtiment symétriques de 160 mètres de long séparés par une immense place centrale. La bâtisse ne possède que très peu de décorations mise à part des tympans triangulaires aux centres et des angles en grès d’Avesnes, ce qui donne un aspect très agréable et beau pour un bâtiment militaire, même encore de nos jours.
Dès 1868, la caserne accueille un régiment d’artillerie qui y restera jusqu’en 1940. Puis, après deux décennies d’abandon, elle sera reprise en 1963 pour devenir un centre mobilisateur avant une fermeture finale en 1998 avec la suspension du service militaire.
Depuis, plusieurs projets de reconversions ont été discutés sans jamais amener à quelque chose, néanmoins, il semblerait que dès début mars 2020, quelque chose commençait à se concrétiser.
IMPRESSION
J’avais déjà visité ce lieu par de fois en exploration de nuit, et clairement, la première chose qui frappe une fois que l’on se retrouve sur la place centrale, c’est la taille du complexe et des bâtiments long de presque deux cents mètres. Malheureusement, l’entièreté est vide mais ça laisse place à des plans impressionnants par la taille mais aussi à quelques endroits où de petites curiosités sont restés, comme des panneaux d’indications assez étranges, ou une sorte de traîneau à l’effigie de Batman qui a été laissé dans un des hangars, une petite curiosité assez surprenante. La visite est assez longue et il est tout de même assez facile de se perdre dans ces bâtisses, certes beaucoup de corridor se succèdent mais par ailleurs il y a un grand nombre de salle qui en amènent à d’autres et on peut rapidement se retrouver à tourner en rond pendant une vingtaine de minutes. Bizarrement, dans un sens, lors de l’exploration, il était assez dur de s’imaginer à quoi pouvait servir telle ou telle pièce malgré que certaines soient très facilement identifiables. Malgré tout, ce fut une visite impressionnante.
Merci à Elisa et Pierre!
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