Nos villages ont aussi leurs bijoux, il ne faut pas l’oublier, et si l’envie vous prend d’aller à la Nécropole Nationale de Notre-Dame-de-Lorette, n’hésitez pas à passer par ces vestiges de la première guerre mondiale, elle est un témoin majeur des horreurs qu’ils s’y sont passées.
Edifiée en 1505 par Jacques Le Caron (maître d’œuvre du Beffroi d’Arras, qui, de nos jours a perdu toute son âme à cause de ces deux reconstructions), d’apparence rurale, ses matériaux étaient alors homogènes. Voûtée d’ogives à liernes et tiercerons, elle possédait un clocher culminant à 43 mètres de haut à l’Ouest, et un cœur peu profond à cinq pans à l’Est, un portail monumental de style gothique flamboyant s’ouvrait au Sud.
Classée monument historique en 1908, c’est le 9 mai 1915 que les Français passent à l’attaque, laissant en ruine les villages de Carency et Ablain-Saint-Nazaire. La Commission des Monuments historiques décide par la suite de ne pas la reconstruire sous l’excuse peu dissimulée qu’elle doit être un témoin du vandalisme Allemand; alors que c’est bel et bien les canons Français qui la ravagèrent; il a été avéré par la suite que l’Etat ne voulait pas assurer le cout de la restauration de cette ruine.
Tout de même témoin des horreurs de la guerre, quelque soi le camps, elle fut renforcée en 1983 suite à des menaces d’effondrement.A l’intérieur, se trouve encore des tombes en coffrage en grès et en moellons calcaires équarris, située dans la nef centrale et la chapelle sud. Bien que plus réellement visible depuis les fouilles de 2022, il s’y trouve la tombe du chevalier Jean de Pressy décédé en 1619.
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